Deuxième chapitre.
Quand Marcel raconta à ses amis tout ce qu'il avait vu, il suscita les rires des uns, l'incrédulité des autres, et l'indifférence d'Hervé, son plus ancien ami, mais aussi le plus renfermé, qui lui reprochait de ne pas lui avoir fait confiance avant. Pourtant, tous décidèrent de l'accompagner pour visiter la grotte.
Une fois dans la campagne, l'inquiétude fit son apparition. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la grotte la peur s'emparait d'eux. Même les plaisanteries de Paul ne pouvaient relâcher ni l'air soucieux de Marcel ni la mine pâle d'Hervé qui, étrangement, devenait de plus en plus agacé.
Le chien, en aboyant, leur indiquait le lieu exact. Face à la porte, les blagues cessèrent, et malgré cette odeur dégoûtante, ils descendirent jusqu'à la grande salle au milieu de laquelle était l'autel. Mais, il n'y avait plus d'enfant. Il n'y avait qu'un grand silence, percé seulement par les aboiements du chien qui était resté à l'extérieur, une force écrasante qui leur serrait le coeur et la sensation d'être observés. Mais... observés par qui?
À ce moment-là, tous dirigèrent leur regard vers les quatre grandes statues et soudain, sans savoir pourquoi, tous coururent vers l'escalier pour quitter ce lieu le plus vite possible.
Après cette expédition, ils n'étaient plus les mêmes. Il y avait quelque chose de différent dans l'ambiance chaque fois qu'ils se retrouvaient.
Tous les cinq avaient gravé dans leur esprit le souvenir de cette force puissante et la sensation constante d'être observés, mais personne ne voulait en parler.
La semaine suivante Marcel se réveilla avec la nouvelle d'une mort. On avait rencontré le corps sans coeur d'un jeune homme allongé sur son lit au-dessous d'une grande inscription écrite sur le mur. C'était le corps d'Hervé.
(À suivre).
María José Aguilar Ruiz-Olivares. 5e français, EOI d'Hellin. Année 2001-2002.

 
 
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